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Questionnaire de soutien social

Dunst, Trivette et Hamby (1996), résumé rédigé par Marie-Eve Genest

Le questionnaire de soutien social de Dunst, Trivette et Hamby (1996) mesure la qualité du soutien social en demandant à un individu d’identifier « jusqu’à quel point les personnes de son réseau ont été aidantes dans les dernières semaines ». Le questionnaire est composé de 18 énoncés. Ceux-ci réfèrent à des personnes, des groupes ou des organismes susceptibles d’intervenir auprès d’une famille ayant un jeune enfant (par exemple « Mes parents » ou « Groupes/associations de parents »).

Les réponses du parent sont indiquées sur une échelle de type Likert en cinq points variant de « aide non disponible » (1) à « très aidant » (5). Une catégorie non applicable (NA) est également disponible pour permettre au répondant d’indiquer que celui-ci n’a pas eu besoin de l’aide provenant des personnes, groupes ou organismes ciblés dans le questionnaire. Le score total s’obtient par l’addition des points accordés à chaque énoncé.

Le questionnaire de soutien social utilisé dans diverses études a notamment permis d’examiner les effets du soutien social sur la santé et le bien-être des parents, l’intégrité familiale, les perceptions parentales du fonctionnement de l’enfant ainsi que les styles d’interaction de la dyade parent-enfant (Dunst, 1985).

Fidélité

La consistance interne de cet outil présente un coefficient alpha de Cronbach de 0,79 et la fidélité par la méthode de segmentation de l’échelle (Spearman-Brown) est de 0,77. La magnitude de ces résultats démontre que l’échelle a une consistance interne substantielle et qu’elle mesure bien le construit identifié « soutien social » (Dunst et al., 1996).

La stabilité temporelle du questionnaire de soutien social présente des corrélations relativement élevées lorsque la fidélité test-retest est évaluée sur une période d’un mois. En effet, les corrélations sont alors respectivement de r = 0,75 (SD = .17, p< .001) et de r = 0,91 (p< .001) pour les 18 items et le score total. Les corrélations sont de r = 0,41 (SD = .18, p<.05) pour les 18 items et de r = 0,47 (p<.01) pour le score total lorsque la période temporelle entre les deux passations est de 18 mois (Dunst et al., 1996).

Validité

L’analyse à composante principale utilisant la rotation « varimax » a permis d’examiner la structure factorielle de l’échelle. Cette analyse démontre l’existence d’une solution à six facteurs expliquant 62 % de la variance (Dunst et al., 1996). En outre, le réseau social personnel d’un individu a régulièrement été considéré comme le plus puissant médiateur entre le bien-être personnel et les enjeux familiaux et parentaux (corrélation moyenne : r = 0,40, p<.001). Le score total du questionnaire de soutien social peut être relié à différents concepts touchant la famille et la dyade parent-enfant, notamment le bien-être personnel (corrélation moyenne : r = 0,28, p<. 01), l’intégrité de l’unité familiale (corrélation moyenne : r = 0,18, p<.01), la perception du parent à l’égard du comportement de son enfant (corrélation moyenne : r = 0,19, p<.05) et les occasions du parent de jouer avec son enfant. (Dunst et al., 1996).

Utilisation en recherche québécoise

Le questionnaire de soutien social a été utilisé dans une étude auprès de 160 mères et 160 pères d’un premier enfant en période postnatale immédiate (de Montigny, 2002) afin d’examiner les liens entre le soutien social et le développement des perceptions d’efficacité parentale. Le soutien social est considéré comme un élément de l’environnement des parents susceptible de contribuer à l’expérience parentale postnatale. Les scores moyens au questionnaire de soutien social étaient respectivement de 3,76 et 3,64 pour les mères et les pères, avec un écart-type de 0,74 et de 0,70. Les résultats de l’étude indiquent que cette caractéristique du contexte social qu’est le soutien social, bien que faisant partie de l’environnement des parents, ne contribuerait pas au développement des perceptions d’efficacité des parents.

Références

de Montigny, F. (2002). Perceptions sociales des parents d’un premier enfant : Événements critiques de la période postnatale immédiate, pratiques d’aides des infirmières et efficacité parentale. Thèse doctorale en psychologie. Université du Québec à Trois-Rivières.

Dunst, C. J. (1985). Rethinking early intervention. Analysis and Intervention in Developmental Disabilities, 5, 165-201.

Dunst, C. J., Trivette, C.M. & Hamby, D. W. (1996). Measuring the helpgiving practices of human services program practitioners. Human Relations, 49 (6), 815-835.