Une chercheure infirmière brésilienne a fait un séjour de recherche de 10 jours au Centre de recherche et d’intervention familiale (CERIF) de l’UQO. Dr Adriane M. Netto de Oliveira est professeure à l’Université fédérale de Rio Grande du Sud (FURG).
Elle a présenté le projet d’internationalisation de son université, portant sur la santé humaine dans un écosystème côtier, projet qui est financé par la CAPES de 2019 à 2023, lors d’une réunion regroupant une douzaine de professeurs de l’UQO. Outre la réalisation d’un ensemble de projets communs portés par des professeurs de l’UQO et de la FURG, le projet favorisera la mobilité de professeurs et d’étudiants de maitrise et doctorat entre le Québec et le Brésil.
Mme Netto de Oliveira est très satisfaite de son séjour. Elle a suivi deux mois de cours de français pour se préparer à mon séjour et son français est de mieux en mieux. Elle a adoré entendre parler des travaux du CÉRIF. Plusieurs professeurs vont d’ailleurs la mettre en contact avec d’autres afin de l’aider à poursuivre ses recherches.
En effet, plusieurs chercheurs en sciences infirmières et en psychologie se sont montrés intéressés à collaborer avec le groupe de recherche brésilien. La professeure Monique Séguin a partagé son expertise sur la prévention du suicide chez les enfants et adolescents. Mme de Olivera compte utiliser la méthodologie de recherche développer par Mme Seguin et l’appliquer dans son propre projet. Cet échange promet d’être mutuellement enrichissant.
La professeure Francine de Montigny et son équipe pourront comparer leurs données sur l’anxiété et la dépression maternelle pendant la grossesse et après la naissance, avec des données collectées au Brésil. Le professeur Dominique Therrien aimerait poursuivre une collaboration autour de la santé mentale. D’autres thèmes pourront être développés au cours des prochains mois, notamment concernant la perte périnatale chez les femmes ayant fait usage de drogues.
Le CERIF et l’Université fédérale de Rio Grande du Sud ont eu un protocole d’entente pendant 10 ans, soit de 2005-2010. Ce protocole sera réactivé dès 2020, jusqu’en 2025. « Cette entente de collaboration est importante, explique Francine de Montigny, directrice du CERIF. Les différents stagiaires que nous accueillons nous permettent d’apprendre beaucoup à propos de cette région du Brésil. Comme il s’agit d’un écosystème côtier, il y a des problèmes socio-économiques propres à la région, notamment les taux élevés de prostitutions, de toxicomanie, de grossesses adolescentes et de suicide. L’équipe brésilienne s’intéresse à la peur des femmes de l’accouchement, afin d’expliquer leur taux élevé de césarienne. Ce serait un projet serait intéressant à répliquer ici, dans le cadre d’une maitrise en sciences infirmières, par exemple. » Ce séjour scientifique au sein du CERIF est donc prometteur, tant pour les chercheurs brésiliens et québécois que pour les étudiants.