Gatineau, le 15 octobre 2014 - Le Centre d’études et de recherche en intervention familiale (CÉRIF) et le Groupe de recherche sur la santé mentale des hommes en période périnatale et les services de santé de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) lancent un appel aux hommes et aux femmes de la région ayant vécu un deuil périnatal.
Au Québec, plus de 21 000 grossesses par année se soldent par un décès périnatal. Que ce soit sous la forme d’une fausse couche, d’une interruption volontaire de grossesse ou du décès d’un bébé au cours des 28 premiers jours de vie, le deuil périnatal touche de nombreuses familles. Afin de répondre aux besoins et préoccupations des parents, mais aussi des intervenants qui travaillent avec les pères et les mères endeuillés, l’équipe de Francine de Montigny, directrice du CÉRIF, travaille actuellement sur deux projets de recherche sur le deuil périnatal.
Le projet Fausse couche à l’urgence vise à mieux comprendre l’expérience des parents qui consultent l’urgence lors d’une fausse couche. « On dispose de peu de connaissances à propos des services médicaux, infirmiers offerts à la femme et son conjoint qui vivent une fausse couche à l'urgence. On ignore aussi de quelle façon les ressources communautaires les accompagnent après leur consultation à l'urgence. La participation des parents ayant vécu cette expérience est cruciale si nous voulons dresser un portrait juste de la situation et mieux outiller les intervenants à l’urgence », affirme Francine de Montigny.
Le second projet porte pour sa part sur le deuil périnatal chez les pères. Ce projet réalisé grâce à la contribution financière de Movember vise à améliorer la qualité du soutien prodigué aux hommes lors d’un décès périnatal. On souhaite ainsi soutenir leur santé physique et mentale en comblant les lacunes dans les connaissances des professionnels de la santé à leur égard.
« De façon générale, les pères vivent les mêmes effets psychologiques et physiques du deuil que les mères. Bien qu’ils expriment moins ouvertement leurs émotions, la tristesse ressentie est tout aussi intense. Leurs sentiments dépressifs sont toutefois plus élevés à 30 mois post décès que ceux des mères. Il est donc important de se pencher sur les besoins des pères qui sont souvent plus réticents à aller chercher de l’aide », ajoute Mme de Montigny.
Les parents qui rempliront le sondage ou qui participeront aux entrevues et groupes de discussion dans le cadre de ces projets contribueront à outiller les intervenants qui travaillent auprès des parents endeuillés et ainsi assurer un meilleur soutien lors d’un deuil périnatal. Pour plus d’information, consultez les adresses suivantes cerif.uqo.ca/faussecouche et cerif.uqo.ca/fr/movember.
À propos du CERIF
Situé à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), le CERIF a pour mission d’améliorer la qualité de vie des familles en collaborant avec les milieux partenaires. Les recherches du CERIF visent à mieux comprendre l’expérience de santé des familles afin de développer, implanter et évaluer des programmes et des pratiques novatrices de prévention et de promotion de la santé psychosociale des familles.
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Renseignements :
Sophie Bernard-Piché
Responsable des communications
Initiative Amis des pères (IAP)
Chaire de recherche du Canada sur la santé psychosociale des familles
Université du Québec en Outaouais
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